L’Essentiel du Jeudi #14 – 28 SEPTEMBRE 2023
Le dilemme du tri : pourquoi jeter fait si mal ?
Temps de lecture : 4 minutes
Tu tiens un objet dans tes mains.
Tu sais qu’il est temps de le laisser partir.
Mais tu hésites. Pourquoi ?
Tu te demandes si tu vas le regretter.
Cet objet te rappelle peut-être quelqu’un ou un évènement passé.
Ou alors tu penses à l’argent que tu as dépensé pour cet objet.
Quel gaspillage si tu te débarrasses de cet objet maintenant…
On accumule tellement de choses dans la vie.
Et même si ces choses perdent leur sens ou leur utilité, il peut être assez difficile de s’en séparer.
On culpabilise et on est partagé entre des questions morales ou financières.
La culpabilité financière
On a tous déjà acheté des trucs parce qu’on pensait en avoir besoin, ou même parce qu’on a cédé à une envie impulsive sans trop savoir pourquoi.
Et puis au final, on se retrouve avec des objets qui prennent la poussière.
Alors même si on a envie de s’en séparer, on se dit : « Je l’ai payé si cher, ce serait dommage de le jeter. »
Admets-le, tu as déjà eu ce genre de pensées.
Finalement on se sent pris au piège de nos décisions passées.
C’est un peu comme si l’argent dépensé devenait une sorte de chaîne qui nous liait à ces objets. Une bonne chaîne en or qui pèse bien lourd.
Pourtant, cet argent a été dépensé.
Qu’importe, si on décide de le garder ou de s’en séparer, l’argent ne reviendra pas. En tout cas, pas totalement.
Donc est-ce que ça vaut vraiment le coup de sacrifier ton bien-être actuel pour un choix que tu as fait dans le passé ?
Veux-tu rester « enchaîner » à cet objet à cause d’une erreur d’achat ?
Ou est-ce enfin le moment de s’en libérer ?
La culpabilité sentimentale
Peut-être la pire selon moi.
Tu as entre les mains ce vieux pull tricoté par ton arrière grand-mère.
Il est usé, il gratte, et soyons honnêtes, il est très moche.
Mais qu’importe, quand tu vois ce pull, tu repenses aux souvenirs associés et donc à ta grand-mère.
Tu te dis : « Impossible de m’en débarrasser, ce serait comme jeter une partie de moi-même, ou pire, de ma grand-mère. »
Normal que ça mette la pression ce genre de réflexion…
On s’attache aux objets pour ce qu’ils représentent, pas pour ce qu’ils sont vraiment.
Mais réfléchissons deux minutes.
Est-ce que garder tous ces objets nous aide vraiment à préserver ces souvenirs ?
Ou est-ce qu’ils encombrent juste notre espace et notre esprit ?
L’objet n’est pas le souvenir.
Le souvenir, il est en toi, pas dans un vieux pull qui gratte.
Une dernière culpabilité pour la route
Cette culpabilité est ressenti par les plus écolos d’entre nous.
On vit dans un monde où chaque geste compte.
Chaque déchet supplémentaire dans la poubelle, c’est peut-être un déchet de plus dans l’océan.
Pauvres poissons. Pauvre Nemo.
Et si ça ne finit pas dans l’océan, ça termine peut-être dans une décharge dans le tiers monde.
Comme si ces populations n’avait que ça à faire que de trier les vieux trucs que nous, les occidentaux, ne voulons plus.
Difficile de ne pas se sentir coupable.
Le minimaliste nous évite d’avoir à faire ce genre de choix délicat.
Il nous pousse à comprendre la valeur de chaque objet.
Et à ne consommer que l’essentiel pour ne plus avoir à choisir entre tuer Nemo ou se sentir plus libre et plus apaisé dans sa vie.
Après bien sûr, je recommanderai toujours d’essayer de réutiliser, de recycler ou de donner avant de jeter ☝🏻
Sois réaliste
Attaque ton tri en te posant des questions simples mais profondes :
- Est-ce que cet objet ajoute de la valeur à ma vie ?
- Est-ce qu’il correspond à la personne que je veux être ?
Et puis, n’oublie pas, on fait tous des erreurs.
Le truc, c’est de les reconnaître, d’apprendre et de s’adapter.
Si un objet ne te sert plus, libère-le.
Libère-toi.
Tu te créeras de l’espace, non seulement dans ton environnement mais aussi dans ta tête.
Au final, le dilemme du tri, c’est peut-être moins une question d’objets et plus une question de se connaître soi-même, de savoir ce qui compte vraiment.
Et si tu te sens toujours coupable, demande-toi ceci : quelle est la plus grande culpabilité ?
Celle de garder des choses inutiles, ou celle de ne pas vivre la vie que tu veux vraiment ?
A jeudi prochain,
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