L’Essentiel du Jeudi #13 – 21 SEPTEMBRE 2023

Une tasse de café à 71,50€ : le luxe à quel prix ?

Temps de lecture : 4 minutes

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Comme je vous l’avais annoncé dans une précédente vidéo, j’ai déménagé ! Et j’en ai profité pour faire une nouvelle vidéo.

Viens voir, c’est par ici

Alors, tu es plutôt café noir ou latte macchiato ?

Quoi qu’il en soit, je parie que tu n’as jamais goûté à une tasse de café qui coûte 71,50€.

Moi non plus d’ailleurs.

A ce prix là, ça doit être un café exceptionnel, récolté sur le meilleur caféier du monde et servi dans une tasse en or.

Et bien non, raté !

Le meilleur café du monde provient… du cul d’un animal !

Et oui, et plus précisément de ses excréments 💩

Alors, serais-tu prêt à dépenser autant pour un café aussi… particulier ?

Le Kopi Luwak : Un produit de luxe rentable

Alors, le kopi luwak, c’est quoi ce truc exactement ?

Ce café est littéralement issu des excréments d’une civette, une sorte de chat d’Asie du Sud-Est.

N’est-il pas trop mignon ?

Non ce n’est pas une blague.

Je suis tombée sur cet article la semaine dernière.

Pour faire simple, c’est un café dont les grains ont traversé le système digestif d’une civette.

L’animal mange les cerises de café (le fruit qui entoure le grain de café), digère la pulpe et il… 💩

Voilà, le reste est ramassé, nettoyé, et torréfié.

Et on se retrouve avec un super café !

Honnêtement, je sais pas vous mais on dirait des cacahuètes.

Business et Monétisation du petit chat trop mignon

C’est un business qu’on ne peut pas produire à l’usine.

Le processus est naturel, ce qui signifie que chaque grain a été « sélectionné » par une civette.

Ensuite, le nettoyage et la torréfaction sont souvent faits à la main.

C’est un boulot minutieux qui prend du temps et de l’expertise.

On retrouve ce café à Bali en Indonésie et il est très bien vendu aux touristes qui cherchent à goûter à la “cuisine” locale.

C’est clairement une attraction touristique.

Il existe même des visites guidées dans des plantations de café où les civettes sont les stars.

Les touristes paient pour voir comment ces animaux choisissent les cerises de café, comment le grain est récolté et finalement transformé en ce café de luxe.

C’est clair que c’est toujours intéressant de voir un animal un peu exotique dans son habitat naturel.

Mais derrière cette histoire marrante de crottes et de café, on oublie quelque chose.

L’animal.

Si on ne devait attendre que sur l’animal pour qu’il ait envie de “se soulager”, le business de kopi luwak serait un peu lent.

Le vrai coût : celui du bien-être animal

Quand j’ai entendu parler de cette histoire, grande naïve que j’étais, je pensais que des gens partait simplement à la recherche de crottes dans la nature, les ramassait puis produisaient du café.

La réalité, c’est que c’est un business caché.

Et les valeurs morales des entreprises qui te vendent ce café de luxe peuvent être très différentes.

Certaines sont tout à fait éthiques et les civettes sont sauvages et peuvent jouer librement dans la nature.

D’autres par contre, les enferment et les forcent à manger des grains de café.

Pour “produire” un maximum, comme une machine, ces civettes sont nourries exclusivement de cerises de café.

Certaines sont obèses à cause du manque d’espace pour se déplacer librement.

Et d’autres encore étaient devenues complètement accros à la caféine.

Super 👍🏻

Et selon certains experts du café, le café n’aurait rien de spécial…

Le processus digestif des civettes a beau adoucir le café, il enlève aussi les saveurs caractéristiques d’un bon café.

Ouais donc en gros, boire du kopi luwak sert davantage à pouvoir dire à ses amis qu’on a bu le café le plus cher du monde plutôt qu’à s’offrir un café d’exception.

C’est vrai que l’expérience peut-être très instagrammable.

Alors, toujours prêt à payer 71,50€ pour cette tasse de café?

A jeudi prochain,