L’Essentiel du Jeudi #43 – 17 OCTOBRE 2024
4000 semaines
Temps de lecture : 8 minutes
As-tu déjà pensé au nombre de semaines que tu vas vivre dans ta vie ?
En moyenne, c’est 4000 semaines.
Ça peut sembler beaucoup, mais en réalité, c’est terriblement court.
Si tu as 30 ans, il t’en reste environ 2500.
À 40 ans, on tombe à 2000. La moitié… 🫠
Et là tu te dis, cette newsletter s’annonce déprimante, merci Margaux…
Je te rassure, l’idée n’est pas de te plomber le moral, mais plutôt de te faire réfléchir à la manière dont on utilise notre temps.
En prenant conscience de cette réalité, on peut justement choisir de vivre plus intensément en se concentrant sur ce qui compte vraiment.
Le piège de la productivité
On vit dans une époque où tout tourne autour de la productivité.
Chaque jour, on nous bombarde d’outils et d’applications censés nous faire gagner du temps : des robots qui aspire la poussière à notre place, des magnifiques templates pour gérer notre argent, des apps pour organiser nos journées à la minute près…
Et si toi aussi, tu es un peu un “geek de la productivité”, on adore tester de nouveaux outils pour finalement ne jamais être vraiment satisfait.
On cherche toujours l’application parfaite, celle qui nous fera encore gagner quelques précieuses minutes de plus.
Mais au fond, ce temps « gagné », est-ce qu’on en profite vraiment ?
En réalité, plus on optimise, plus on se sent débordé.
C’est le paradoxe de la modernité.
Plus on essaie de gagner du temps, plus on remplit ce temps avec de nouvelles tâches.
Si tu as un todo list, je parie qu’elle est infinie. On n’en voit jamais le fond !
Dès qu’on termine quelque chose, pas le temps de profiter, on s’attaque déjà au prochain projet.
On finit par ajouter constamment des « petites » choses à faire, comme si on pouvait tout caser dans notre planning.
Chaque minute libre devient une opportunité pour y ajouter une nouvelle tâche.
Le résultat ?
On se sent constamment en retard, comme si on n’en faisait jamais assez.
Le mythe de la journée parfaite
On court après une illusion, celle d’une journée « parfaite » où chaque instant est optimisé.
Mais la réalité, c’est qu’on ne peut pas tout faire.
Plus on cherche à optimiser, plus on a l’impression de manquer de temps.
On se sent obligé de remplir chaque moment de nos journées, jusqu’à en oublier de profiter réellement du temps libre qu’on a réussi à dégager.
En essayant de remplir chaque minute, on crée du stress et une pression constante pour « en faire plus ».
Et même si on y arrive temporairement, on se retrouve à ajouter encore plus de tâches, car il y a toujours quelque chose à optimiser.
Ce besoin de rentabiliser chaque instant finit par détruire la qualité du temps qu’on passe.
Je ne sais pas pour toi, mais dès que je fais quelque chose qui n’est pas « mental », comme cuisiner ou regarder un film, je ne peux m’empêcher de penser à la prochaine chose que je dois faire : les plans de ma prochaine vidéo, le sujet de ma prochaine newsletter, répondre à un email qui traine depuis une semaine…
Mais est-ce vraiment ça, la vie qu’on veut mener ?
Plutôt que de courir après une optimisation impossible, est-ce qu’on devrait pas se poser la question :
« Et si j’en faisais moins, mais que je le faisais mieux ? »
Apprendre à prioriser et à se concentrer sur l’essentiel
Ce concept des “4000 semaines” n’est pas nouveau.
Il vient du livre 4000 Weeks d’Oliver Burkeman qui explore notre rapport au temps et comment l’utiliser de manière plus intentionnelle.
Et face à cette réalité de temps limité, il devient essentiel d’apprendre à prioriser.
C’est une idée simple, mais qui demande de faire des choix difficiles.
Qui n’aimerait pas cocher toutes les cases de sa bucket list : boire une bière au Groenland, se marier avec la personne de ses rêves, apprendre les capitales de tous les pays, passer une certification en gestion de patrimoine… (étrange comme bucketlist, n’est-ce-pas ?)
Mais la vérité, c’est que l’on n’aura jamais le temps de tout accomplir.
Selon Oliver Burkeman, la clé résiderait dans le fait d’accepter cette limitation et de se concentrer sur ce qui compte vraiment pour soi.
Ici on a un beau principe du minimalisme : se focaliser sur l’essentiel.
L’auteur nous invite à arrêter de courir après chaque opportunité et à accepter que certaines choses resteront inachevées.
En d’autres termes, il s’agit de choisir consciemment les domaines dans lesquels tu souhaites investir ton temps et ton énergie, et d’accepter de laisser le reste de côté.
Cet exercice n’est pas facile, mais chaque début d’année, j’essaie de refixer mes priorités et d’éviter d’accumuler trop de choses.
Voici quelques exemples personnels :
- J’adore les sports de combat ⇒ mais j’ai arrêté parce que ça me prenait trop de temps et d’énergie.
Pendant plusieurs années, j’ai pratiqué du hapkido, un peu de boxe thaï et du krav maga. J’aimais vraiment ça, mais les cours n’étaient jamais proches de chez moi, et il fallait s’adapter aux horaires des entraînements. Maintenant, je préfère aller courir ou m’entraîner à la salle à côté de chez moi, ce qui me donne plus de flexibilité. - J’ai toujours voulu apprendre à jouer de la guitare ⇒ mais j’ai fini par la vendre.
La voir dans mon salon me rappelait constamment que je n’étais pas prête à consacrer du temps à apprendre cette compétence. - J’aimerais devenir une meilleure développeuse (dans mon job de salarié) ⇒ mais je consacre tout mon temps libre à mon activité en parallèle “Investir son Temps”.
Donc forcément côté dev, je stagne un peu. C’est pas évident à accepter mais je sais que je ne peux pas tout faire.
Mais même en supprimant des choses dans ma vie, l’envie d’en faire plus est toujours là : démarrer un autre projet business 🦷, poster du contenu sur Linkedin, te proposer des coachings, m’occuper d’un autre être humain 👶🏻 … ?
Mais à un moment, il faudra faire des choix.
Sacrifier pour mieux profiter.
La joie de manquer des opportunités : le JOMO
On parle souvent du FOMO, la « peur de manquer » (Fear of Missing Out), ce sentiment qui nous pousse à à courir dans tous les sens quand on visite un pays, à multiplier les soirées pour ne pas rater le scoop de l’année ou à acheter la dernière crypto à la mode.
Mais si on retournait cette perspective ?
Et si, au lieu de courir après chaque opportunité, on choisissait consciemment d’en laisser passer certaines ?
C’est ce qu’on appelle le JOMO, la « joie de manquer » (Joy of Missing Out).
Le JOMO ne nous prive pas, il nous libère.
Cela signifie dire non, volontairement, à des activités qui n’apportent pas de valeur ajoutée à notre vie, même si elles semblent intéressantes ou « à ne pas rater » aux yeux des autres.
Perso, il y a une citation que j’adore : “If it’s not a hell YES, it’s a no”.
Le traducteur me le traduit gentiment par “Si ce n’est pas un oui d’enfer, c’est un non” (ma traduction : “Si c’est pas un putain de oui, c’est un non”).
C’est en laissant passer certaines opportunités que j’ai trouvé plus de satisfaction.
Par exemple, j’adore avoir au moins un weekend par mois où je ne sors pas de l’appart.
La porte d’entrée se ferme le vendredi soir et se réouvre le lundi matin (je te rassure, on ouvre quand même les fenêtres 😅).
Je me ressource en évitant tout contact humain non nécessaire.
Manquer quelque chose n’est pas un échec, mais une manière de donner plus de valeur aux choix qu’on fait.
Le mot de la fin
Entendre pour la première fois le terme de “4000 semaines” m’a fait réaliser une chose : on n’a pas le temps de tout faire.
Et c’est normal.
Pourtant, on vit souvent comme si on avait une éternité devant nous.
On reporte des projets, on repousse des voyages qui nous tiennent à cœur car on se dit qu’on aura le temps « plus tard ».
Mais la réalité, c’est qu’on n’a que ces 4000 semaines.
Et il est temps de se demander comment on veut les utiliser.
Alors, que feras-tu de tes semaines restantes ? Que deviendra ta priorité ?
On se retrouve un jeudi,
Quand tu seras prêt(e), je peux t’aider de trois manières :
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