Au travers de cet article, on va voir ensemble comment la pratique du Deep Work va nous permettre de réaliser des projets à forte valeur ajoutée et ainsi d’impacter positivement notre vie professionnelle et celles des autres. La vidéo complémentaire se trouve juste ici ⬇️
Nous ne savons plus être concentré durant plusieurs heures sans interruption.
C’est en quelque sorte la « maladie » du XXIe siècle qui ruine notre productivité. Travailler en profondeur est devenue une compétence rare qui devient maitrisée par de moins en moins de personnes.
D’ailleurs selon moi, c’est une compétence qui devrait être ajoutée à son CV au même titre que de savoir communiquer ou travailler en équipe.
Avec les notifications, les réseaux sociaux, les mails, les réunions, les messageries instantanées, on peut très vite être dérangé si on ne mets pas en place des barrières pour nous protéger de ces interruptions.
Sans compter qu’on développe des tics, une sorte d’addiction à checker notre téléphone toutes les 5 minutes, à le déverrouiller machinalement. Et ça, même si on n’a pas l’intention de s’en servir (oui oui je parle de moi là… 😅).
Conséquences ?
Nous travaillons trop souvent en surface sur des choses qui n’apportent que très peu de valeur.
Nous ne savons plus acquérir de la connaissance profonde.
Nous perdons de l’expertise car nous ne maîtrisons plus rien.
Nous prenons beaucoup de temps à apprendre de nouvelles choses car nous ne savons plus être réellement productif.
Qu’est-ce que le Deep Work ?
Dans son livre « Deep Work: retrouver la concentration dans un monde de distractions« , Cal Newport définit le travail en profondeur, comme
« Une activité professionnelle menée dans un état de concentration absolue qui pousse nos capacités cognitives jusqu’à leurs limites. »
C’est en fait la capacité à se concentrer sans distraction sur une tâche difficile. En ayant cette compétence, vous pourrez maîtriser des informations compliquées et produire de meilleurs résultats en moins de temps.
Les choses difficiles sont complexes et vous devez leur accorder toute votre attention et votre concentration.
Les intérêts du Deep Work.
1. Produire un travail de meilleure qualité.
En restant concentré pendant de longs créneaux de travail sans interruption, vous irez au coeur de la réflexion du sujet sur lequel vous être en train de travailler.
Si on ne travaille que pendant 30 min, on reste à la surface. On effectue les choses faciles et on ne cherche pas à réellement comprendre ce que l’on est en train de faire. Lorsqu’on dépasse l’heure de travail, on va plus loin et le rendu sera de meilleure qualité.
D’ailleurs, c’est pour cette raison que je n’aime pas la technique du Pomodoro qui consiste à rester concentrée durant 25 minutes consécutives puis de s’accorder une pause de 5 minutes entre chaque bloc de travail. Selon moi, ça coupe toute productivité et toute la concentration qu’on avait sur ce travail.
Si on ne laisse pas le temps ni la possibilité à notre cerveau d’aller au coeur des choses, il n’arrivera jamais à accomplir les tâches difficiles.
2. Développer des compétences profondes dans un domaine.
Ce travail en profondeur nous permet également de développer des compétences profondes dans un domaine. Inévitablement, on deviendra meilleur et on se placera en tant qu’expert dans cette discipline.
A l’heure d’aujourd’hui, il est primordial d’investir dans ces compétences rares et difficiles, spécialement lorsqu’on recherche du travail.
Il n’y a pas de secret, pour devenir meilleur, il va falloir pratiquer, encore et encore. Il faudra se confronter de plus en plus à des situations difficiles pour améliorer ces compétences. Et cette étape est difficile car on va devoir sortir de notre zone de confort pour accepter des choses compliquées et inconfortables.
3. Meilleure reconnaissance sur le marché du travail.
Grâce à ces compétences rares, et par conséquent recherchées, on aura une meilleure reconnaissance auprès de notre milieu professionnel. On va pouvoir les valoriser sur le marché du travail et ainsi être bien mieux payé ou se permettre de choisir spécifiquement l’entreprise pour laquelle on souhaite travailler.
Et il en va de même pour des freelances qui peuvent être spécialisés dans un domaine très pointu, ce qui leur permettra d’augmenter facilement leur tarif journalier jusqu’à 1000 € par jour.
4. Ressentir de la fierté et un sentiment d’accomplissement.
Lorsqu’on repousse nos limites pour accomplir une tâche difficile, on ne peut ressentir qu’une grande satisfaction à la fin. Et cette sensation est inestimable.
Et l’énorme point positif avec tout ça c’est que une fois que vous avez accomplis cette tâche difficile, vous ressentez vraiment ce sentiment du devoir accompli et vous appréciez bien mieux la pause que vous ferez ensuite 😄
Envoler la culpabilité de prendre une pause alors que vous devriez plutôt travailler à la place.
Mon objectif personnel.
Un de mes objectifs professionnels est de monter en expertise dans une des technologies que j’utilise au travail. A terme, je souhaite devenir la personne « de référence », à qui on vient poser des questions, qui peut aider et former de nouvelles personnes.
Pour ça, je sais que je vais devoir accepter des projets plus complexes pour être confronté à davantage de situations possibles.
Je sais que je vais devoir poser des questions, chercher à comprendre plus loin que ce qui est présent utile pour l’instant présent.
En tant que développeur, il est plus naturel de faire l’effort de comprendre lorsque quelque chose ne fonctionne pas plutôt de comprendre pourquoi ça fonctionne. Et c’est une habitude qu’on a tendance à oublier.
On clique à droite à gauche, on copie des bouts de codes et ça fonctionne. Mais on sait pas réellement pourquoi. Et je pense qu’elle est la différence entre quelque qui sait faire et quelqu’un qui maîtrise réellement son sujet.
Mes conseils pour entrer en mode « Deep Work ».
Se créer un environnement de travail propice à la concentration est pour moi la base du Deep Work. Dans cette partie, je vous dévoilerai mes astuces pour vous enfermer dans une bulle de travail en profondeur durant quelques heures. Ces conseils seront d’autant plus pertinents si, comme moi, vous êtes dans un environnement professionnel avec d’autres personnes.
Sans mettre en place au moins quelques-uns de ces principes, je pense qu’il est très difficile d’atteindre cet état de concentration extrême où de grandes choses se réalisent… 😊
Eliminer les distractions.
1. Enlever toutes les notifications.
C’est la base pour moi : enlever toutes les notifications qui pourraient apparaître sur mon écran et toutes les pastilles rouges que l’on peut voir sur certaines applications.
Sur mon ordinateur, ma barre de tâche est cachée pour que je sois vraiment focus sur mon travail. Et généralement, je travaille en plein écran, c’est-à-dire que mon application faire toute la surface de mon ordinateur pour éviter toute envie d’aller faire autre chose. Parfois, simplement le fait de voir un favoris ou une application m’incite à cliquer et à partir sur une autre activité.
2. Eloigner loin, très loin, son téléphone.
Je sais que si mon téléphone est posé devant moi, je ne pourrais m’empêcher de vérifier si j’ai des nouveaux messages. Il faut se rendre à l’évidence, le monde ne va pas s’arrêter de tourner parce que je ne réponds pas à un message dans l’heure. Parfois, c’est carrément machinale et je le dérouille sans même avoir besoin d’y faire quelque chose. C’est terrible !
Donc ce que je fais maintenant, c’est que je le place à un endroit qui est suffisamment loin de moi pour avoir la flemme d’aller le récupérer. Au travail, je le mets au fond de mon sac à dos et lorsque je suis chez moi, je le place dans une autre pièce.
3. S’assurer de ne pas devoir se relever.
Quand je me prépare à faire une session de Deep Work, je vais chercher un verre d’eau à l’avance. C’est un peu bête, mais je m’assure aussi d’être aller aux toilettes avant pour éviter de devoir me lever durant une session de travail et de croiser des collègues pour discuter.
Réserver de longs créneaux de travail à l’avance.
4. Réserver des plages de temps d’au moins 2h pour travailler.
En ajoutant des « blockers » dans mon agenda, je m’assure d’accorder le temps nécessaire pour aller en profondeur dans mon travail. Lorsque je travaille pour mon employeur, il y a des jours où j’ai beaucoup moins de réunions, et je sais que c’est durant ce temps que je vais pouvoir me concentrer au maximum.
Chaque jour, j’essaie de planifier deux plages de Deep Work, une le matin entre 9h30 et 12h et une autre l’après-midi entre 13h et 15h.
5. Ne plus participer aux réunions « inutiles ».
J’évite de participer à des réunions si je sens qu’elles ne me seront pas utiles, notamment si elles sont planifiées en plein milieu d’une plage de Deep Work (par exemple à 10h ou à 15h).
Pour les réunions vraiment nécessaires, j’essaie de les rassembler durant la même demi-journée, ou je les place en fin de demi-journée à 11h30 ou dès 15h30. Etant quelqu’un qui a tendance à être plus productive le matin, je préfère faire du travail en profondeur en début de journée et je place mes réunions plutôt en fin d’après-midi où j’ai beaucoup moins de concentration.
Maintenir la concentration.
6. Se retrouver dans sa propre bulle.
Mon casque Bose anti-bruit est mon meilleur ami durant ces moments. Lorsqu’on l’essaie, c’est quasiment impossible à s’en passer après.
A l’époque ce genre de casque n’existait pas, on avait des casques classiques qui massacraient l’oreille au bout de plusieurs heures. Et je n’avais pas non plus accès à des playlists en illimités sur Spotify. Donc quand j’étudiais pour mes examens de fin d’année, je devais toujours aller dans un endroit très calme, comme à la bibliothèque.
Maintenant je prends mon casque, je mets une playlist instrumental de ce type là et je suis prête à travailler. Je sais qu’il me faut environ 15 minutes pour commencer à être vraiment concentrée et absorbée par ce que je fais.
Et le point bonus avec un casque si vous êtes en open space, c’est que vos collègues penseront que vous ne pouvez pas les entendre et la barrière pour vous interrompre sera d’autant plus grande.
7. Privilégier la navigation privée sur Internet.
Quand je sais que je vais avoir besoin d’internet pour faire des recherches, j’essaie de travailler au maximum en navigation privée. En faisant ça, vous serez automatiquement déconnecté de tous les sites comme Facebook, votre boite mail, Youtube… et ça ajoute une grosse barrière à l’entrée si vous devez vous reconnecter juste pour accéder à votre flux Instagram.
Comme avec le téléphone, ça m’arrive très souvent de cliquer machinalement sur Gmail pour vérifier mes mails alors que je sais très bien que ça peut attendre. Le simple fait de devoir me reconnecter me décourage et je retourne à ce que j’étais en train de faire.
J’ai aussi découvert une extension Google Chrome qui est super utile : Intention. Cette extension ouvre une popup pour jouer avec votre culpabilité lorsque vous accédez à certains sites après une période de temps défini. Par exemple, j’ai mis une limite d’une heure par jour sur Youtube :
Il y a aussi https://freedom.to/ qui est payant mais qui bloque vraiment les sites qui pourraient vous distraire.
Evidemment je suis bien consciente que c’est pas toujours facile d’appliquer ces conseils tous les jours. Parfois, il y a des imprévus et c’est bien normal. Mais si on a conscience de ces conditions idéales et qu’on essaie de les appliquer au quotidien, alors on va minimiser la quantité de volonté nécessaire pour basculer dans un état d’intense concentration.
Je serais curieuse aussi de savoir si vous avez déjà essayé de faire des sessions de Deep Work dans votre semaine. Et si oui, avez-vous des techniques qui fonctionnent pour vous ? N’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires, c’est toujours super intéressant de partager ce genre de choses 🙂
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