Développer son autodiscipline pour atteindre ses objectifs.

Et si je vous disais que si vous ne réussissiez pas à accomplir vos objectifs, ce n’est pas parce vous êtes fainéants ou paresseux… mais plutôt parce que vous ne savez pas comment développer votre autodiscipline. Dans cet article, je partage avec vous 5 conseils qui m’ont permis de développer mon autodiscipline et ainsi arrêter de procrastiner pour atteindre mes objectifs.

Volonté et autodiscipline.

L’autodiscipline implique la volonté de faire des choses difficiles et désagréables. Il peut s’agir de se lever tôt pour faire de l’exercice ou travailler sur un projet personnel alors qu’on préfèrerait tous appuyer sur la touche « snooze » de notre réveil. Ou alors résister à la tentation à prendre cette deuxième part de gateau qui est devant nous, même si on le sait, ce n’est pas forcément une bonne idée.

Mais alors pourquoi est-ce que c’est si difficile de résister ?

Si vous voulez atteindre vos objectifs, il faudra fournir beaucoup d’efforts. Mais il n’est pas toujours facile de se mettre au travail lorsque nous manquons de motivation. Et évidemment, il y a les traditionnelles excuses qui vont avec : « Je suis fatiguée », « Je ne me sens pas inspirée », « Demain, promis je le ferais »… Mouais.

Mais heureusement, il existe un moyen de palier à ces excuses : l’autodiscipline. Quelque soit vos objectifs, l’autodiscipline est une compétence cruciale pour avancer, et c’est grâce à elle que vous allez pouvoir mettre en place des actions pour vous aider à progresser un peu plus chaque jour.

1. Avoir des objectifs précis, mesurables et définis dans le temps.

Connaître le résultat exact que vous souhaitez est un élément essentiel de l’autodiscipline. Sinon, vous ne faites que vous forcer à vous mettre dans une situation inconfortable avec le sentiment de culpabilité que vous devriez faire quelque chose. Pour éviter cela, définissez à l’avance des objectifs SMART :

  • Spécifique : votre objectif doit être spécifique à vous-même et à vos envies. Ne cherchez pas à copier les objectifs des autres.
  • Mesurable : il doit être quantifié ou qualifié, c’est-à-dire que vous devez pouvoir dire « oui, l’objectif a été atteint » ou « non ,il n’a pas été atteint ». Très souvent, on essaie d’ajouter une valeur chiffrée : avoir lu 10 livres dans l’année, aller courir 3x par semaine, épargner 30% …
  • Acceptable : un objectif acceptable est un objectif suffisamment grand, ambitieux pour qu’il représente un défi. Si c’est le cas, il vous donnera la motivation nécessaire pour l’atteindre.
  • Réaliste : évidemment, votre objectif doit être réaliste et atteignable (n’ayez pas l’ambition de courir un marathon en 2 mois si vous n’avez jamais couru de votre vie… enfin moi je ne le conseille pas 😅) . Sinon, vous risqueriez d’abandonner en vous retrouvant face à la difficulté de l’objectif.
  • Temporellement défini : c’est assez clair là. Que ce soit 1 semaine, 1 mois, ou 1 an. Choisissez une durée.

Lorsque vous comprenez profondément le but de vos actions et que vous avez une vision claire de ce que vous voulez atteindre, alors il sera plus facile pour vous de trouver le carburant nécessaire pour poursuivre vos efforts et persister jusqu’à ce que vous atteigniez votre objectif.

Prévoyez vos prochaines actions.

Si vous avez du travail à faire, mais que vous vous ne savez pas par quelles tâches commencer, alors c’est le meilleur moyen pour procrastiner. Vous allez prendre ce temps pour rationaliser votre flemme et finalement trouver la bonne petite excuse pour remettre à plus tard. C’est pourquoi, il est toujours utile de prévoir à l’avance la prochaine action. Comme ça, vous ne perdrez pas de temps et vous pourrez directement commencer à travailler.

Pour ma part, je prévois toujours la veille quelles seront mes prochaines tâches pour le lendemain. Par exemple, pour réaliser une vidéo Youtube, je vais découper chaque partie du processus en petites tâches d’une heure environ parce que je sais que je n’ai que ce temps à disposition dans la semaine. Je divise l’écriture en 2 ou 3 sessions d’une heure, puis le tournage que je fais le weekend, et enfin le montage où je compte 2x 1h de travail.

Quand j’arrive le matin devant mon ordinateur je sais exactement à quelle partie du processus de la vidéo j’en suis et je ne perds pas de temps à réfléchir à ma prochaine action.

La magie de la loi de Parkinson.

En vous donnant simplement des limites de temps et des échéances pour votre travail, vous vous obligez à vous concentrer sur les éléments important de votre prochaine action.

Et pour définir une tâche ou un objectif dans le temps, pensez à prendre en compte la loi de Parkinson. La loi de Parkinson stipule que le travail s’étend de manière à remplir tout le temps disponible pour sa réalisation. Les tâches simples deviennent de plus en plus complexes afin de remplir le temps imparti pour leur réalisation. Quel que soit le délai que vous vous fixez, petit ou grand, c’est le temps qu’il vous faudra pour terminer votre travail.

Par exemple, si vous savez que vous avez une semaine pour réaliser une tâche, vous allez vous retrouvez comme par magie à travailler pendant une semaine, alors que cette tâche n’aurait dû vous prendre qu’une journée… Ah la magie ! 😅

En diminuant le temps disponible pour accomplir une tâche, celle-ci devrait devenir plus simple, plus facile et plus rapide à accomplir. Et vous aurez besoin de moins de volonté pour vous y mettre parce que ce sera « facile ».

2. N’attendez pas d’être « prêt ».

N’attendez pas que tout soit « parfait » avant de commencer à poursuivre vos objectifs ou à changer une de vos habitudes. Lorsque tout vous semble confortable, c’est qu’il est généralement déjà trop tard et vous avez attendu trop longtemps.

Parce que si vous réfléchissez, quand avez-vous déjà eu les circonstances parfaites dans la vie, où il était impossible de trouver une excuse pour procrastiner ?

Personnellement, j’ai une imagination incroyable quand il s’agit de me chercher des excuses pour ne pas faire mes tâches de la journée : « Tiens pourquoi ne pas faire de la confiture là tout de suite ? » ou « Et si je regardais une énième fois mon fil d’actualité Instagram pour voir s’il y avait un truc super important ?  » … Merci Margaux 👍🏻

Pomme poire, un délice 😉

Même quand je suis en forme, je peux toujours me trouver des excuses pour faire autre chose et m’éloigner de mes vraies priorités (non faire de la confiture n’est pas ma priorité dans ma vie haha 😅)

Attendre d’avoir plus d’argent ou plus d’expérience n’augmentera que très rarement vos chances d’atteindre votre objectif. Vous avez une chance de réussir quelque chose que lorsque vous commencerez. Si vous ne démarrez pas, vous êtes sûr d’échouer à 100%. De toute façon, n’ayez pas peur d’essayer et de régler les détails en cours de route.

La motivation est temporaire. L’autodiscipline est durable.

Ne pensez pas que la motivation est l’élément utile pour atteindre vos objectifs. Ni l’inspiration si vous cherchez à faire quelque chose de créatif. Personne n’est naturellement inspiré pile au moment où il souhaite se mettre à travailler. Les actions ne devraient pas être le résultat de l’inspiration ou de la motivation.

La motivation ne dure pas, vous ne pourrez pas compter dessus tous les jours de votre vie, c’est impossible. Si vous vous sentez très motivé au début, tant mieux ! Vous pouvez certainement en profiter pour avancer plus vite. Mais gardez à l’esprit que la motivation est temporaire, quelle que soit la quantité que vous en avez au départ.

En réalité, développer des bonnes habitudes de volonté et d’autodiscipline est bien plus important pour terminer un projet ou atteindre un objectif. Elles vous serviront de carburant quand vous serez en manque de motivation.

3. Construire des habitudes positives.

Comme je l’ai dit un peu plus haut, la semaine je travaille principalement sur ce blog et sur la chaîne Youtube qui va avec. Je fais ça le matin, entre 7h et 8h. Pour moi, c’est devenu une habitude et je n’ai pas à cherché un moment dans ma journée pour pouvoir y accorder un peu de temps. C’est cette habitude qui va être nécessaire pour rendre mon autodiscipline durable.

Les habitudes positives sont essentielles à l’autodiscipline, car une fois que vous avez une habitude, elle devient comme une seconde nature. Et plus elle deviendra récurrente et automatique, plus elle ne nécessitera aucun effort supplémentaire de votre part.

Forcez-vous à attendre 10 minutes.

Lorsque vous souhaitez quelque chose, prenez la bonne habitude d’attendre au moins dix minutes avant de l’obtenir. En choisissant simplement d’attendre, vous supprimez le caractère « immédiat » de la gratification immédiate, ce qui renforcera la discipline et améliorera la prise de décision.

Dans la même idée, si vous voulez arrêter de faire quelque chose de bénéfique, comme faire de l’exercice ou travailler sur un projet, faites preuve de discipline et attendez quelques minutes de plus. Dans la plupart des cas, vous ne penserez plus à cette chose qui vous donnait envie d’arrêter.

La discipline ne se soucie pas de savoir si vous êtes épuisé, irrité ou même déprimé. Et c’est d’ailleurs à ce moment-là que vous aurez le plus besoin de votre autodiscipline. Pour ça, vous allez devoir vous créer un environnement discipliné pour réduire la quantité de volonté nécessaire pour vous mettre (et rester) au travail.

4. Se créer un environnement discipliné.

En réduisant les distractions de votre environnement, vous allez vous libérer l’esprit. Et un esprit libre et « paisible » ne fera qu’augmenter votre concentration et votre productivité. Et pour ça rien de mieux que de pratiquer le Deep Work, cet état de concentration intense où vous allez vous coupez de tout ce qui pourrait vous distraire de ce que vous êtes en train de faire.

D’ailleurs si vous voulez en savoir plus sur le Deep Dork, j’en ai fait un article dédié. J’y évoque toutes mes astuces pour entrer en mode « 100% focus, laissez-moi tranquille. »

Lorsque je me prévois mes séances quotidienne de travail, je sais que j’ai une heure pour avancer le plus possible. Donc hors de question d’être distraite ou interrompue. Dans ce cas là, je laisse mon téléphone dans une autre pièce, je mets mon casque antibruit sur les oreilles et c’est parti 🤓

La pression sociale.

L’autre chose qui fonctionne très bien c’est que, nous « humains », on a tendance à être plus discipliné lorsque nous sommes observés. Donc à nous de prendre avantage de cette tendance pour renforcer cette autodiscipline en rendant notre comportement observables des autres.

Par exemple, vouloir impressionner quelqu’un (ou des millions d’inconnus sur les réseaux sociaux) ou ne pas vouloir laisser tomber une personne sont d’excellents exemples pour vous forcer à agir. Ils vous donneront ce petit coup de boost supplémentaire pour faire ce que vous vous étiez promis de faire.

Personnellement, j’ai beaucoup utilisé cette technique ces derniers temps dans le sport. Je fais du sport dans un club avec plein d’autres personnes et quand je dis « à mercredi » ou « à la semaine prochaine », je me sens obligée d’y aller. Du coup, j’y vais et je suis bien contente 🥊

5. Vous êtes capable d’aller bien plus loin.

Vos limites ne sont pas celles que vous croyez. Ça j’en ai pris conscience avec la règle des 40%. Elle a été développée par l’US Navy (la marine des Etats-Unis) qui s’y connait assez bien quand il s’agit de repousser ses limites.

Cette règle est simple : lorsque votre esprit vous dit que vous avez terminé, que vous êtes épuisé ou que vous ne pouvez pas aller plus loin, vous n’êtes en fait qu’à 40% de vos ressources mentales et physiques. En d’autres termes, votre corps et votre esprit pourraient endurer 60 % de plus, si seulement ils s’en croyaient capable.

Donc lorsqu’on pense avoir atteint nos limites, nous n’en sommes même pas proches. Et on est prêts à abandonner au moment où on commence à ressentir de la douleur ou à repousser à peine nos limites. Le sport est un exemple parfait pour démontrer ce propos : c’est quand ça commence à faire mal et que l’exercice devient difficile, qu’on va pouvoir casser cette résistance musculaire et ainsi augmenter la taille de nos muscles.

Sauf blessure grave, vous savez que la douleur fait partie du processus alors vous continuerez jusque ça fasse mal. Et le fait de pouvoir continuer ou non dépend de votre conviction.

La magie se reproduit : l’effet Placebo.

La réalité c’est que la plupart d’entre nous n’avons aucune idée de où se trouve nos limites mentales et physiques.

Lorsque l’on considère l’effet Placebo, on comprend rapidement à quel point notre esprit est incroyable et bien plus fort qu’il n’y parait. De nombreuses études ont démontré que l’effet placebo fonctionne en observant une amélioration de l’état de santé des malades qui reçoivent un traitement sans principe actif.

En définitive, la règle des 40 % et l’effet placebo montrent que nous sommes bien plus capables que nous ne le pensons.

Chaque fois que vous vous surprenez à vous trouver des excuses pour arrêter quelque chose, considérez ces deux phénomènes et demandez-vous si vos excuses sont légitimes. Dans la majorité des cas, les causes de ce manque de discipline sont simplement des croyances que nous avons dans notre esprit où on se persuade que nous ne pouvons rien faire de plus.

L’autodiscipline est essentielle pour réaliser vos objectifs.

L’autodiscipline est une compétence qui se pratique tous les jours. Au fur et à mesure, vous verrez que vous aurez besoin de moins en moins de volonté pour accomplir vos objectifs. Vos bonnes habitudes prendront le relais et vous serviront de carburant lorsque vous serez en manque de motivation.

Et souvenez-vous d’une chose : il est impossible de récupérer le temps que vous avez perdu, mais grâce à votre autodiscipline, vous pourrez prendre le contrôle de votre futur.

1 réflexion sur “Développer son autodiscipline pour atteindre ses objectifs.”

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